Il y a comme un profond désarroi qui vous prend lorsque vous songez à l’impact profond et majoritairement négatif qu’a eue l’immigration sur notre vie quotidienne durant les 30 dernières années. Comment en est-on arrivé là, et surtout pourquoi ? Pourquoi a-t-on laissé entrer et s’installer à demeure des populations qui sont une source grandissante de nuisances et de violences, et qui dégradent progressivement le lien social ? Est-ce donc que nous avons été trop idiots ? Nos élites, chevilles ouvrières de cette catastrophe, nous haïssent-elles tant ? La réponse tient peut-êtres tout simplement à la faillite du socialisme, les partis porteurs de l’idéal socialiste espérant grâce à l’immigration dont ils tirent une clientèle vitale survivre quelques années encore.
Certes, l’immigration a commencé sous Giscard, et c’est le calamiteux Chirac qui a initié le regroupement familial, faute colossale pour laquelle on ne le maudira jamais assez. À l’époque, l’argument économique semblait peu ou prou pertinent, et on peut surtout reprocher à ces deux crétins nuisibles une absence totale de vision politique à long terme. Chirac était d’ailleurs un nul fini en histoire et ne voyait pas plus loin que le bout de sa carrière politique – ce qui l’a bien servi lui, mais a desservi la France dans des proportions dantesques.
Cependant, c’est l’arrivée de Mitterrand qui a révélé la vraie nature de l’immigrationnisme : fournir à la gauche une caution morale et, à terme, une clientèle fidèle. Mitterrand avait d’ailleurs oeuvré activement dans ce sens avec la création de l’officine SOS Racisme. Tout cela relevait d’un plan parfaitement étudié et, il faut bien le reconnaître, couronné d’un succès au-delà de toute espérance, puisque la catastrophe ainsi enclenchée empire de jour en jour 30 ans plus tard. L’échec rapide et flagrant du socialisme a accéléré les choses.
Le socialisme avait déjà échoué partout où il s’était implanté, et ce pour une raison très simple : toutes ses promesses généreuses de renouveau et d’égalité sociale se basaient sur l’amélioration de l’économie. L’économie est au coeur du socialisme, qui ne possède aucun fond spirituel solide. Problème : qui dit économie dit croissance, et c’est justement la version libérale du capitalisme qui a fourni, et continue de fournir, le plus de croissance. Le socialisme était en quelque sorte battu sur son propre terrain, et même l’industrialisation à marche forcée de l’URSS ou de la Chine ne pouvait être considérée comme une réussite. Les rendements étaient aussi mauvais que la qualité, et cette industrialisation aurait eu lieu de toute façon, tirée par le développement du monde occidental. Si la Chine fournit autant de biens de consommation à l’occident, ce n’est pas parce que le socialisme y a réussit, mais parce que le capitalisme libéral occidental l’y a poussé.
La messe était déjà dite pour le socialisme quand Mitterrand est arrivé au pouvoir en France, et il n’a pas fallu deux ans pour que le nouveau pouvoir constate l’échec de sa politique économique. Mais les hommes étant ce qu’ils sont, ils ne lâchent pas facilement les bonnes places. Il fallait au socialisme un échappatoire, qui s’est mis en place peu à peu sous forme de questions « sociétale » dont la gauche Terra Nova est l’aboutissement. Le socialisme, pour survivre, devait se muer en une social-démocratie distribuant subventions, aides, allocations et autres rentes à une population ainsi tenue en relative sujétition, tout en ponctionnant activement la population active du secteur privé. Pourtant, peu à peu, cette politique montre ses limites, et se faire élire devient de plus en plus difficile. Il faut absolument fragmenter la société en autant de niches sociétales qui seront les cibles électorales des partis de gauche. Le stratagème fonctionne plutôt bien, mais la gauche est toujours menacée de se faire rattraper par l’économie. Pour survivre, il lui reste les débats de marge, comme le mariage gay, mais surtout le vivier constitué par l’immigration. Le socialisme en faillite ne peut proposer qu’une seule chose : des allocations et des mosquées. L’État verrouille relativement bien la société, et on peut compter dessus pour faire rentrer l’impôt, qui servira à payer ce programme couteux.
Il est donc nécessaire à la gauche d’avoir toujours plus d’immigration, d’autant plus que cette immigration communautarise fortement le pays, ce qui est toujours utile quand on veut simplifier l’arithmétique électorale. Ainsi, la gauche, PS en tête, s’achète quelques années de répit. Sans l’immigration massive, le PS aurait disparu en même temps que Lionel Jospin. À terme, les partis politiques se diviseront sur une ligne communautaire clientéliste. Le PS et ses affidés étant le parti naturel des immigrés, principalement musulmans, il a tout intérêt à faire grossir cette communauté. C’est évidement un mauvais calcul, car ainsi le PS devient l’esclave de ses clients.
Il est possible que l’hypothèse Houellebecq se réalise, mais plutôt par hasard : un parasite malin issu de la diversité et promu par des socialistes qui se croient roublards pourrait arriver au pouvoir de la même façon que Hollande a débarqué, presque à son corps défendant. Cependant, les élites françaises savent verrouiller le sérail. Ceux qui n’en sont pas finissent toujours par se faire éjecter une fois qu’ils ont servis, même quand ils se croient arrivés. Ainsi, j’imagine bien plutôt un collaborationnisme total d’hommes politiques préoccupés avant tout de leur survie à court terme. Nous voyons déjà à l’oeuvre des gens de gauche défendre des positions complètement délirantes si on les rapporte à l’origine de leurs convictions (les prises de position sur les viols commis par les migrants ou le burkini en sont des exemples flagrants), mais qui ainsi s’assurent une survie au moins médiatique, sinon politique. Cette collaboration amène évidemment une société totalement cauchemardesque, dans laquelle l’islam prend une place toujours plus violemment envahissante.
L’immigration sert à prolonger la vie finissante de l’idéal socialiste qui, intubé sur son lit d’hôpital, s’accrochera à son existence, dusse la France disparaître.