C’est la récré !

Ces manifestations faussement violentes de gauchistes qui, soit dit en passant, ne doivent pas connaître grand-chose au travail, sont agaçantes. J’ai toujours trouvé que la culture de « manif » à la française était une sacrée preuve de connerie et une mise en scène pathétique destinée à se faire plaisir. Mais le pire, ce sont quand mêmes toutes ces lopettes gauchistes qui jouent à la révolution sans la moindre finalité. Même l’émeute est un déploiement du festif. C’est un carnaval, une fête foraine de violence édulcorée. Les fauteurs de troubles savent bien qu’ils ne risquent pas grand-chose et c’est avec d’autant plus d’entrain qu’ils jouent à se faire peur que l’enjeu de leur affrontement est inexistant. Pour le dire en un mot : ce sont de petites tapettes.

Ici ou là, les vidéos en témoignent, ils jouent la provocation, parfois violente, mais chouinent comme des lopettes à la moindre réaction policière et viennent crier au scandale quand ils ont eu le temps de fuir comme une volée de moineaux devant la charge de la flicaille. Bande de cons, vous déshonorez la révolution dont vous croyez être les héritiers. Je vous rappelle que la commune de Paris s’est finie par une belle boucherie. Quoi qu’on en pense, ces gars avaient mis leur peau sur la table. Ils ne risquaient pas juste un petit coup de tonfa dans les mollets.

Toutes ces pseudo-émeutes ne sont rien d’autre que du narcissisme d’adolescent désoeuvré qui joue à se faire peur. Immaturité fondamentale et paresse chronique en sont le seul fondement, et ce n’est pas un hasard si au coeur de ces émeutes de pacotille on trouve punks à chien et antifas en nombre, cohorte d’abrutis fainéants qui trouvent là un exutoire au vide de leur existence inutile. Les gars, arrêtez donc de faire semblant ! Qu’est-ce que vous voulez ? Cogner du flic ? Alors assumez, allez-y à fond, et prenez le risque de vous faire vraiment défoncer le crâne, de finir en chaise roulante ou à la morgue, ou encore, en cas d’improbable succès, de passer les 25 prochaines années de votre vie en taule. Si vous n’avez pas l’intention de finir la colonne vertébrale broyée, alors fermez vos gueules et retournez palabrer dans vos bistrots associatifs crasseux.

De toute façon, qu’on ne s’inquiète pas, il y a des ordres, il faut éviter les bavures. Les flics ne sont guère plus que les G.O. d’un club med qui reconstitue l’insurrection bien à l’abri de tout débordement du réel dans la mascarade piteuse qui singe la véritable colère. Car s’il manque bien quelque chose à ces démonstrations festives, c’est la colère, la vraie, la dure, celle qui fait qu’à la fin du jour on promène des têtes sur des piques, celle qui fait que sous les ors et les lambris, bourgeois et politiciens tremblent et s’oublient dans leurs pantalons.

Toutes ces conneries me fatiguent. Faire semblant, jouer, se faire plaisir : ils ne savent faire que cela. Tout notion de sérieux leur échappe, rien n’a de conséquence. Tout est faux, sans substance ni finalité. La dernière fois que des types se sont un peu énervés pour de vrai, ça s’est quand même fini par 17 morts et 2300 blessés. C’était le 6 février 1934. Alors foutre le feu à des poubelles et lancer des canettes de bières sur les flics en filmant avec un smartphone, ça sent un peu la pédalerie.